Comment soigner les troubles de l'attachement ? L'exemple lyonnais

Si pour la plupart des jeunes mamans l'attachement se construit sans heurts, il n'en va pas de même pour certaines, qui, pour une raison ou une autre (séparation, problèmes familiaux...) se trouvent désemparées avec leur nouveau-né. Le risque est alors d'entrer dans une spirale infernale : l'enfant sent que quelque chose cloche chez sa maman et son comportement est perturbé (il est apathique ou, au contraire, très agité, a du mal à s'endormir, pleure beaucoup plus que les autres nourrissons), ce qui amène la mère, déjà fragile, au bout de la crise de nerfs, voire de la maltraitance.

Pour aider les mamans et les bébés à sortir de ce genre de cercle vicieux, une vingtaine de structures permettent, en France, de soigner les troubles de l'attachement.

Pami celles-ci, l'unité périnatale de psychopathologie de la clinique Monplaisir, à Lyon, est atypique : elle ne focalise pas sur la maman, comme les autres unités de ce genre, mais sur le bébé, en essayant de faciliter l'adaptation à sa maman. De plus, cette unité est située dans la maternité, et non pas dans un hôpital, ce qui est plus acceptable pour les mamans.

Celles-ci sont accueillies avec leurs bébés dans un petit appartement, où des spécialistes (puéricultrice, sage-femme, infirmière, psychomotricienne, psychologue, pédopsychiatre) sont présents pour les accompagner et soutenir.

Les gestes des mamans et des bébés sont observés pour que l'accompagnement soit plus efficace. Les moments d'éveil, de sommeil et de pleurs sont notés, avec des codes couleurs, sur une "feuille de rythme" quotidienne. Les plages en noir parlent d'elles-mêmes...